Édition 2011
Les illustrateurs·trices
Édition 2011
Les expositions
Dans les livres illustrés il y a beaucoup de personnages et presque pas de paysages. Beaucoup beaucoup de décors et très peu de corps. Les mots du dehors sans doute se réfèrent à cet excès.
De couleurs, de fonds, de motifs, de cheveux violets de poils rouges d’eau irisée, de détaillement de tout, et les robes de princesse étincellent puis le blanc du papier est rempli, saturé sans pitié. A de rares exceptions près tout y est affirmé, sans les incertains battements de la vie. Est-ce bien réconfortant. Les personnages de Loren, par comparaison, transpercent tellement leur fonction et leur habit que même habillés en ogre et princesse sur le papier qui n’est que papier en effet ils sont nus. Mais le nu n’est pas dénudé il est nu.
Corinne Lovera Vitali
11, Rue François Péron
03000 Moulins
Graphisme, sculptures, volumes, dessins, tout leur travail est réalisé à quatre mains. Leur style poétique est inimitable, proche de l’art brut.
Chien à tête d’homme, petit squelette sautillant, bouteille de rouge et ver de terre font partie de leur univers. Un chat accordéoniste, un chien guitariste, un oiseau siffleur : la musique est toujours présente dans leurs images faites de papier collés, de peintures grattées et d’encre frottée. On y découvre aussi des personnages au doigt dans le nez, aux dents serrées… mais l’humour et la bonne humeur sont toujours de rigueur.
Brigitte Morel. Éditeur.
1, Avenue Victor Hugo
03000 Moulins
Ses œuvres offrent un pêle-mêle fabuleux d’un minutieux collectionneur : céramiques bleues du Collier de Christian Baroche, petits galets recueillis sur Le chemin des dunes de Nicole Maymat (1995), perles, angelots haut perchés soufflant des tempêtes d’oiseaux sur la foule, plumes, brindilles, coquillages, idéogrammes, fragments de photographies, fleurs et feuilles séchées parant des geishas du Jeu des fleurs de Véronique Brindeau (2008), scarabées et papillons soyeux aux ailes chargées de rêves, étamines des fleurs de cerisier, un cil de sa demoiselle, mais aussi le chapeau melon de Monsieur Magritte et « dent de lait de l’Ogre de Barbarie », sans oublier le petit pois de la princesse, tous propulsés dans l’élan d’une enfantine turbulence.
Jean Perrot
5, Place du Colonel Laussedat
03000 Moulins
Ses livres nous parlent de la nature et de sa bienfaisance, des lacs, des forêts, de la solitude, des inquiétudes qui peuvent être les nôtres en certaines occasions, des larmes qui montent et que l’on voudrait explorer, des relations, surtout, oui, des relations aux autres, au monde, à soi-même.
Elle nous rappelle l’importance de la tendresse et du respect, de la douceur et de l’attention, de l’observation.
Emmanuelle Martinat-Dupré. Responsable scientifique de Centre de l’illustration.
26, Rue Voltaire
03000 Moulins
Mathurin, Lili Plume, Agatha, enfants sans nom, enfants des contes, ogres, princesses, oiseaux, animaux hybrides… Eux qui semblent parfois hésiter à être et tanguer sur le papier, la toile ou le bois, émergence de couleur, dans la peau d’un autre, derrière le masque.
26, Rue François Péron
03000 Moulins
On n’ose le redire tellement c’est un lieu commun : Henri Galeron est un artiste discret. Très discret. Trop discret ? Mais ô diabolique surprise : sous son allure sage et si distinguée couvent une fantaisie jubilatoire, un anticonformisme grave et joyeux à la fois, une vigueur graphique qui peut frôler la brutalité, une appropriation culturelle très personnelle de références artistiques étendues et inattendues, un panthéon littéraire fantasmagorique et souvent déjanté. Une apparence de monsieur bon chic bon genre et l’œuvre d’un chenapan surdoué, plein d’audace et étonnamment irrévérencieux.
Janine Kotwica. Directrice artistique du Centre André François
Hôtel de Ville
12, Place de l'Hôtel de Ville
03000 Moulins
» Les feuilles de papier frissonnent sous les légères taquineries de ma plume. L’encre noire se dépose comme un engrais et trace lentement ses sentes parfumées, ses observateurs muets, ses enfants de paradis, ses improbables édifices, ses allées et venues, sa flore inattendue. Soyez les bienvenus dans le jardin du trait. »
Le Jardin du trait / The Line Garden, Benoît Jacques, 1995
1, Rue Voltaire
03000 Moulins
» L’horizontalité est chez moi une valeur refuge ! Que ce soient des paysages ou d’autres représentations, je veille toujours à ce que les éléments représentés se situent et s’organisent à partir de cette référence : la ligne horizontale. Le défaut d’horizontalité me fait l’effet d’une fausse note. Et ma longue et lente pratique de l’aquarelle m’a effectivement donné l’occasion de privilégier le peu de matière colorée, les transparences, les beaux dégradés donnant aux ciels ces résonances de bleu, vert pâle, bleu mauve. »
Georges Lemoine. Entretien avec Ulrike Blatter, août 2011.
Place de la Déportation
03000 Moulins