Découverte de l’univers humoristique et poétique de l’auteur-illustrateur à travers les images originales de ses albums. Dans une scénographie attractive de Michel Boucher, on retrouvera le Chat le plus bête du monde, le Chevalier de Ventre-à-terre, Madame le Lapin blanc et même quelques autruches, ces grandes absentes des contes de fées. Une promenade visuelle au pays de la facétie et de l’impertinence.

Un parcours dans l’oeuvre graphique de Bernard Granger dit Blexbolex, auteur incontournable de la création contemporaine. Ses images jouent des couleurs, des trames, des superpositions, comme si elles étaient des sculptures en deux dimensions. Car celui qui ne se dit ni peintre, ni écrivain, ni graphiste, est avant tout un créateur de livres, un amoureux de la chose imprimée.

Une exposition conçue comme une promenade ferroviaire à travers la nature, comme celle qui a inspiré l’album Voyage d’hiver. On y trouvera bien entendu Kiliak, le chien noir que l’on retrouve d’albums en albums. Mais aussi des images de La Grande Forêt et des 40 livres publiés par cette auteure-illustratrice depuis 1990.

Plongée dans l’univers coloré de Laurent Corvaisier qui propose un regard croisé sur un choix d’images des très nombreux albums qu’il a illustrés
et son travail de peintre. Car l’artiste n’écrit pas, mais il peint. Il illustre aussi : une façon plus large de faire connaître son travail de coloriste.
Une façon « traditionnelle » d’aborder le métier, une exigence dans la maîtrise du dessin, un souci de prise en compte du regard de l’enfant dans la conception graphique.

Sous les ors du salon d’honneur de l’Hôtel de Ville, on pourra découvrir à travers gouaches, encres et crayons, l’approche artistique d’un des plus grands illustrateurs européens, peu connu dans les pays francophones. Contes d’Andersen et l’intégralité des planches de Que font les petites filles aujourd’hui ? et Que font les petits garçons aujourd’hui ?… autant d’images d’un univers surréaliste et dérangeant d’un auteur et illustrateur qui semble « avoir rejoint le complot des enfants contre la vie ennuyeuse des adultes ».

Délicatesse, raffinement mêlé d’étrangeté, amalgame de classicisme et de liberté : les images de Joanna Concejo nous surprennent. Les planches d’album et les esquisses offertes à nos regards sont autant de découvertes sur la façon dont l’artiste construit ses pages. Des images comme autant d’instants suspendus et de frémissements, fruits de l’imaginaire d’une artiste atypique et hors modes.

« Des livres à quatre mains » tel pourrait-être le sous-titre de cette exposition que présente le Musée de l’illustration jeunesse pendant tout le second semestre 2019. En parcourant les salles, on entre dans le processus d’élaboration de ces « imagiers » inventés par Katy Couprie & Antonin Louchard.
On est étonné par la diversité des techniques mises en œuvre pour la réalisation de ces ouvrages, plus encore par leur mode de lecture laissant la place à une libre narration.

C’est une création originale et éphémère que propose Fanette Mellier sur les 12 panneaux du cours Jean-Jaurès, habituellement consacrés à la photographie. Une réinterprétation graphique et colorée de douze fleurs dessinées en noir et blanc par autant d’illustrateurs connus. Une performance graphique qui utilise le film acrylique autocollant teinté dans la masse, découpé et superposé, dans une alternance de brillance et de matité. Un jardin fleuri à découvrir en cheminant sous la feuillée de la promenade.

Une étonnante tranquillité émane des planches tirées des albums de l’artiste japonaise. C’est aux plus jeunes enfants qu’elle destine son travail. Sur les cimaises et dans les vitrines, on retrouvera les images et les esquisses de Cinq amis, Quand il pleut, La visite, À l’avenir, Nous allons au bois… Dans sa mise en scène d’un monde poétique, la nature tient une large place, et invite à l’observation du temps qui passe et aux métamorphoses qu’il engendre.

Plongée dans le mode créatif de ce jeune talent du monde de l’illustration. Ici, l’original laisse la place aux phases de construction progressive des images par l’ordinateur, ce dernier prenant la place du crayon, des encres et des tubes de couleurs. Une approche très contemporaine de l’art ancestral de l’illustration.

Bien connu pour la virulence de ses dessins pour la presse, on connaît moins le Roland Topor illustrateur et créateur pour la jeunesse. L’accrochage du Mij nous permettra de découvrir les coulisses de Téléchat et aussi les dessins et esquisses du film La planète sauvage. Une autre salle sera consacrée aux lithographies : illustrations des oeuvres de Marcel Aymé, Félix Fénéon, Emmanuel Bove ou encore Alice aux pays des lettres. Plus loin Un monsieur tout esquinté une suite d’originaux de Nicolas, le fils, repris, retouchés et ombré par Roland, le père. Enfin la salle farces et grimaces : une suite d’autoportraits, des gravures, des sérigraphies et d’affiches de films : Le Tambour, Viva la Muerte…
Facettes multiples du génie graphique et de l’onirisme d’un des maîtres du dessin illustratif du XXe siècle.

Une performance loufoque de création d’images
et de construction de livre réalisée par les étudiants
en illustration de l’École Estienne (Paris)
et des classes DMA du Lycée Jean-Monnet (Yzeure)
Deux grands moulins à images et à roulettes circulent dans les
rues : à l’intérieur un illustrateur en herbe avec ses tampons, ses
couleurs et sa table à dessin. Le spectateur, le badaud, le chaland
fait tourner les ailes comme une roue de loterie. Sur
chacune des ailes une phrase : « Un jour Moulins… sera en haut
d’une montagne…. sera envahi par les eaux et deviendra la
Venise du Bourbonnais…. sera la capitale du pâté aux patates
qui sera l’unique nourriture de ses habitants…. ». Douze ailes par
moulin, deux moulins, vingt-quatre souhaits ou idées improbables
et farfelues pour la cité ; des souhaits qui se transforment
en dessins. Par les fenêtres des moulins on regarde l’artiste qui
compose l’image avec ses tampons, la complète en dessinant
ou en la colorant. Les dessins s’accumulent au fil des journées et
le livre « Un jour Moulins… » se constitue, page après page, sous
le porche de l’Hôtel de Ville.
Poésie, imaginaire et drôlerie : le festival quitte ses lieux d’expositions
et investit la rue en montrant les illustrateurs à l’oeuvre.
Rues du centre-ville et Hôtel de ville
28 et 29 septembre de 10h à 18h

Les étudiants illustrateurs s’installent dans la rue le temps d’un
festival. Ils s’emparent des façades des magasins en déshérence
dans le centre-ville, encollent les façades avec des images et des
mots et créent d’éphémères magasins d’invendable, de boutiques
du non marchand. Seront ainsi créées d’insolites enseignes
telles : « À la bonne rumeur », ou l’on vendra du on-dit et des
bruits à faire courir, « Chez Pas » le plus grand choix de pas de
la région : pas de loup, faux pas et premiers pas. Et puis aussi
l’enseigne d’un vendeur de courants d’air, d’un marchand de
doute, sans oublier « Au roi de la bêtise » ou « Le Palais du sourire
»…
Des créateurs en action qui lient le verbe, les formes et les couleurs
et qui posent un regard poétique et humoristique sur notre
consumérisme en interrogeant ses limites.

25 et 26 septembre. Encollage de 10h à 18h
26 septembre – 6 octobre. En libre flânerie