Édition 2025

Les illustrateurs·trices

Paul Cox - Biennale des illustrateurs
Paul Cox - Biennale des illustrateurs
Paul Cox - Biennale des illustrateurs
Paul Cox - Biennale des illustrateurs
Paul Cox - Biennale des illustrateurs
Paul Cox - Biennale des illustrateurs

Paul Cox

Une écriture de l’exploration

en 1959, Paul Cox compte parmi les créateurs majeurs de son époque. Pluridisciplinaires, ses œuvres singulières révèlent un univers formel d’une grande cohérence, conjuguant simplicité de moyens, exubérance de la couleur et écriture de l’exploration.

On est saisi devant la diversité des champs d’activité : illustrations de presse, affiches de théâtre, décors et costumes pour les chorégraphies de Benjamin Millepied à l’Opéra de Paris, installations colossales (Jeu de construction, Centre-Pompidou, 2005 ; fresque Alienorama, Abbaye de Fontevrault, 2024).

Dans ses livres pour enfants et livres d’artistes, le ludisme le dispute au sérieux, donne corps à un questionnement sur le rapport à la temporalité, les codes de représentation, les combinatoires structurelles (Histoire de l’art, Cependant, MeMo, nouvelle édition, 2024 ; Jeu de l’amour et du hasard, livre d’artiste).

Mais avant tout Paul Cox peint. À ses yeux, la peinture est l’élément central de ses recherches. Puisant sa plus grande inspiration dans la musique, il confie que sa « peinture idéale serait une symphonie avec des formes qui se répondent ». Ainsi il a exposé Embroideries (Galleria Maurizio Corraini, 2023), une combinatoire de lignes, de trames, de superpositions qui laissent apparaître des formes et offrent des perceptions ambivalentes. L’homme peint également sur le motif et, de ses promenades, il rapporte « des accords de couleurs et de formes » que l’on retrouve dans le reste de son œuvre. « Tout est paysage, affirmait Dubuffet, tout est composition, quête d’une unité perdue, tout est signes assemblés, tout est matière à être embrassé du regard, à interroger le vivant au-delà de soi-même ». Est-ce la simplicité du geste et des motifs naissants qui rendent sa peinture tellement émouvante ou le process exploratif perpétuel ?